Jésus, fils de l’homme

Un enseignement méconnu

En 1996, notre ami, Mr Albert Delbauche, a écrit cet ouvrage que nous vous livrons ici :

« La seule chose qui importe à notre âme, c’est de réaliser Dieu. Tout le reste, réformes religieuses et sociales, évangélisation, paroles, discours ou actes, doit en découler naturellement. Sans cette réalisation tout cela n’est qu’une coquille vide dans laquelle souffle le vent. »

Ramakrisna – 1836-1886, « Enseignements »

Prologue

L’enseignement fondamental de Jésus de Nazareth est-il à ce point méconnu et ne l’aurions-nous donc jamais mis en pratique ? Comporte-t-il une double lecture, essentielle, laquelle serait restée lettre morte jusqu’à ce jour du simple fait que les transmetteurs, à l’instar de Nicodème, ont été incapables de la comprendre ? Cette méconnaissance est-elle la source d’une dramatique erreur d’aiguillage du Christianisme et la cause de beaucoup de nos maux actuels ?

Autant de questions qui peuvent paraître invraisemblables tant il a été dit et écrit – et l’est toujours – sur la vie de Jésus et son Enseignement.

Pourtant la relecture des Evangiles à laquelle vous invite ce petit livre, particulièrement de certaines paraboles dont on ne parle jamais, nous réserve des découvertes capitales lesquelles bouleversent entièrement tout ce que l’on nous a enseigné jusqu’à nos jours et paraissent seules capables d’apporter la paix à l’humanité si on les applique.

Chapitre 1 : Chercher d’abord le Royaume

L’existence d’un « Royaume des cieux » et l’exhortation à l’atteindre est l’essentiel de l’enseignement de Jésus :

C’est la « Bonne Nouvelle » qu’il lui faut annoncer, à la Judée (Luc 4. 43), à la Galilée (Mt 4.23). C’est pour cela qu’il a été envoyé et qu’il va prêcher dès le début de son ministère dans les synagogues.

La recherche du Royaume est si essentielle qu’il nous dit dans la célèbre parabole du lys dans les champs :

« Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu’allons-nous manger ? qu’allons-nous boire ? De quoi allons-nous nous vêtir ? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Or votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez d’abord son Royaume et sa Justice et tout cela vous sera donné de surcroît. Ne vous inquiétez pas du lendemain, demain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Mt 6.31-34)

Objectif prioritaire et impératif que soulignent encore ces terribles mots adressés à l’un de ses disciples qui lui demandait la permission de s’en aller d’abord pour enterrer son père :

« Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts. » (Mt 8.21-22)

D’autres paraboles ne sont pas moins sévères : « Mais si quelqu’un doit scandaliser l’un de ces petits qui croient, il serait mieux pour lui de se voir passer autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d’être jeté à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de péché, coupe-la : mieux vaut pour toi entrer manchot dans la Vie que de t’en aller avec tes deux mains dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint pas. Et si ton pied est pour toi une occasion de péché, coupe-le : mieux vaut pour toi entrer estropié dans la Vie que d’être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Et si ton œil est pour toi une occasion de péché, arrache-le : mieux vaut pour toi entrer borgne dans le Royaume de Dieu que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne… » (Mc 9.42-47)

Qui n’est pas entré au Royaume est semblable à un mort.

Mais suivre Jésus dans cette résurrection n’est pas toujours sans difficultés. N’a-t-il pas dit : « N’allez pas croire que je suis venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive. Car je suis venu opposer l’homme à son père, la fille à sa mère et la bru à sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa famille. » (Mt 10.34-36)

Chapitre 2 : Mais qu’est-ce que le Royaume ?

C’est la condition humaine que donne le plus haut niveau de conscience. On dit aujourd’hui : l’état transcendantal.

En explorant les nombreuses paraboles que Jésus nous a laissées pour décrire cet état, nous allons découvrir un vaste corps de connaissance éternel et commun à tous les peuples de la terre.

C’est ce qui a fait dire à Jésus :

« En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham existât, Je suis ». (Jn 8.58) identique à : « ce qui existe toujours sans avoir de naissance » par opposition à : « ce qui devient toujours et n’est jamais » (Platon, Timée 2c)

« Ma doctrine n’est pas de moi mais de Celui qui m’a envoyé » (Jn 7.16)

« … ce Royaume… vous a été préparé depuis la fondation du monde. » (Mt 25.31-34)

Et qui permettra à Saint-Augustin de dire :

« Ce qu’actuellement l’on nomme religion chrétienne a déjà existé chez les Anciens et n’a jamais fait défaut dès les origines de l’espèce humaine jusqu’à ce que le Christ vînt en chair. Depuis ce temps, la vraie religion, qui existait auparavant, commença à s’appeler le Christianisme. » (Epistolae Livre 1.XIII)

Explorons donc quelques-unes de ces paraboles ou de ces citations (liens vers le développement et le commentaire de ces paraboles sera mis en ligne progressivement)

  1. La pierre de faîte (ou d’angle)
  2. Le grain de sénevé qui devient un arbre
  3. Trois mesures de farine qui lèvent
  4. La farine se déversant de la cruche d’une femme sur le chemin par inattention
  5. La femme qui devient successivement l’épouse des sept frères – La négation de la résurrection par les sadducéens
  6. Le tout-petit enfant de sept jours que l’homme âgé interroge au sujet du lieu de la vie
  7. L’esprit impur et les sept esprits impurs dans sa demeure
  8. La tenue de noces et de noces mystiques
  9. Ceux qui s’efforce d’entrer dans la Royaume par la violence
  10. La reine de midi qui se lève lors du jugement
  11. Le ciel est le trône de Dieu et la terre l’escabeau de ses pieds
  12. Entrer par la porte étroite
  13. Femme qu’y a-t-il entre moi et toi ? et l’eau des six vases transformée en vin aux noces de Cana

« Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : ils n’ont plus de vin. Jésus lui répondit : Femme qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu’il vous dira. Or il y avait six vases destinés aux purifications des Juifs et contenant deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d’eau ces vases et ils les remplirent jusqu’au bord. Puisez maintenant, leur dit-il et portez-en à l’ordonnateur du repas.  Et ils en portèrent. Quand l’ordonnateur du repas eut goûté l’eau changée en vin, ne sachant d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient bien, il appela l’époux et lui dit : tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est enivré ; toi tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. »

(Jn 2.1-11  bible de Jérusalem ; nouvelle traduction et emprunt à celle de Louis Segons pour le « Femme qu’y a-t-il entre moi et toi »)

Commentaires :

Nous sommes dans la situation polaire Ciel-masculin / Terre-féminin entre lesquels s’étagent les six centres d’énergie que sont les vases ou chakras. Ces chakras sont « à ouvrir », le contenu des six vases est donc à subtilier par le travail des serviteurs obéissants et sous la direction de Jésus-le-Vivant. De la sorte, l’eau, liquide neutre et d’en bas, devient vin, liquide subtil et d’en haut, dans les six centres d’énergie subtile ; le septième ou « trône » est occupé par Jésus ‘cf la parabole de l’escabeau). Dans la physiologie subtile hindoue la localisation et le nom des centres sont les suivants :

  • Muladhara : près du coccyx, chakra racine (ou sacré), centre du feu cosmique.
  • Swadishthana : centre des intestins et des organes génitaux
  • Manipura : centre de l’estomac et des plexus solaire mineur.
  • Anahata : centre du cœur et du plexus solaire majeur
  • Vishudda : centre de la gorge
  • Ajna : centre frontal
  • Sahasrara : centre du plexus cervical avec la porte du ciel « Brahmarandra, dit aussi « Centre aux mille pétales ». Ces mille pétales correspondent aux mille rayons d’or dont on nimbe la tête ces Saint Chrétiens, et Brahmarandra à la petite tonsure circulaire pratiquée sur le sommet de la tête des moines

Dans son premier miracle, Jésus nous explique l’alchimie intérieure que nous avons à pratiquer pour entrer au Royaume : un pôle mâle et un pôle femelle en nous-mêmes, reliés par des centres d’énergie subtile que nous avons à ouvrir, ouverture comparable à de l’eau que nous transformerions en vin.

Note :

Dans son ouvrage « Jésus » (p. 127), Jacques Duquesne nous dit que « ce récit de ce miracle là mérite un traitement spécifique » et nous souligne sa singularité… « Ainsi il n’a pas de témoins, les bénéficiaires ne sont pas nommés, la mariée n’apparaît à aucun moment, le marié fait un passage discret. Par-contre Jésus s’étend sur le rôle des serviteurs et leur obéissance. Enfin pour Jésus la féminité importe plus que sa maternité lorsqu’il répond à sa mère « femme ». Et de conclure à propos de ce récit : « Il s’agit donc d’un symbole. Ou plutôt de plusieurs symboles, parfois mêlés à des éléments réels. »

Je pense qu’il y a là une réponse et nous le remercions d’avoir attiré notre attention sur ce récit-miracle que nous avions négligé jusque-là.

  • 14. Ces pierres, (devenant) ces cinq arbres dans le paradis.
  • 15. Les anges, moissonneurs de la fin du monde.
  • 16. Autres signes du Royaume en nous.
  • 17. Fils de l’Homme et enfant de femme

Annexe III,

Annexe III, de l’ouvrage : « Jésus, fils de l’homme : un enseignement méconnu » . Ce document est en lien avec le bulletin de liaison de l’association des Amis de la Croix Glorieuse de Dozulé : Trait d’union n°1 de mai 2021*.

« Le pilier des Nautes » – Taureau à trois grues – Musée de Cluny, trouvé sous le choeur de Notre-Dame de Paris, le 16 Mars 1710.

Le pilier des Nautes comprend un gros arbre central, un taureau, sur ses reins deux grues dos à dos, entre elles s’élève un petit arbre ordinaire ; une grue tournée vers l’avant sur le sommet de la tête du taureau de laquelle s’élève un rameau à 5 feuilles. A la tête et à la nuque aboutissent 3 grosses nervures verticales qui occupent toute la poitrine de l’animal.

Le taureau, à la forte puissance génésique et à la noblesse bien connues, c’est la monture souhaitable. « Il est la monture de Shiva » en Inde , la monture de Dieu, l’escabeau de ses pieds. On le trouve au pied de la colonne tenue par l’Evangéliste de la cathédrale de Reims.

L’arbre est notre arbre vertébral, l’objet central de notre travail de résurrection.

Les 3 grues symbolisent les 3 voies subtiles principales de cet arbre. A leur état naturel, elles partent des reins ; d’où 2 d’entre elles sur eux et le petit arbre qui en sort. L’énergie subtile élevée jusqu’à la tête est symbolisée par la 3ème grue la sommant, et par le rameau à 5 feuilles qui en émane, la quintessence ; les 3 nervures verticales du poitrail symbolisant les 3 voies principales de l’énergie subtile : (Ida, Pingala et Sushumna des Hindous) montantes en vue de la résurrection.

C’est la parabole qui compare le Royaume à un « grain de sénevé » qui devient un arbre, avec des précisions supplémentaires.

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